Essai

Les aléas de la vie

Il y a Alex, qui vient à peine d’ouvrir les yeux.
Il y a Jacob, excité et bien nerveux d’attendre l’autobus scolaire pour se rendre pour la première fois à l’école.
Il y a Maxime, qui est bien stressé de voir apparaitre ses premiers boutons d’acné.
Il y a Sabrina, qui a hâte à ce soir, car elle espère enfin recevoir son premier baiser.
Il y a Marie-Ève qui semble décidée du milieu dans lequel elle voudra étudier.
Il y a Luc, qui a enfin son permis de conduire !
Il y a Hugo et Amélie qui achètent leur première maison.
Il y a Carl et Katy qui attendent leur premier bébé.
Il y a Martin qui songe à la retraite.
Il y a Patricia qui profite de sa retraite pour faire du bénévolat. De son côté, Xavier fait les voyages qu’il voulait faire pendant sa jeunesse.
Il y a Diane, qui espère voir ses petits enfants à Noël.


Le plafond

Voici un essai que j’ai écrit il y a 5 ans. Ça fait bizarre de fouiller dans ses archives ;)

Je suis fatigué. Trop fatigué. Je suis couché dans mon lit, mes yeux sont ouverts. Je regarde le plafond. Quelle belle activité ! Bah… sérieusement, je sais que c’est stupide mais je suis trop lâche pour bouger. C’est vraiment silencieux, c’est surprenant, car il est 4:30 de l’après-midi. Peut-être que tout le monde est lâche aujourd’hui. Étrange, mais possible.

Le plafond… Le plafond de ma chambre… Le même que celui qu’on trouve dans ma chambre de bain, ma cuisine ou n’importe quelle autre pièce de la maison. Le plafond. Il est blanc. Sale à quelques places… Près d’un coin, il y a un petit trou. Ça provient sûrement d’un mobile de Disney que j’avais tout petit. Ho ho ! Je crois qu’il y a une mouche dans la maison !

Pourquoi c’est si silencieux ? Je dois me lever, mais… merde, je ne peux bouger ! Je suis fixé dans mon lit !

Peut-être que je sais pourquoi, mais c’est trop difficile de penser. Je suis vraiment lent. J’ai pris des drogues ? Je ne me rappelle pas. J’ai perdu la mémoire.

Le plafond est vraiment blanc… Je crois que je le regarde trop, je vois des points roses et bleus. Ce n’est pas un bon présage. Oh fiou…. Les points disparaissent. Mon Dieu ! Une face ? C’est bien un visage ! Tel un démon, mais c’est horrible ! Ses yeux sont si noirs et profonds. Qu’est-ce qu’il me veut ?

Le visage se transforme, c’est comme un écran de salle de cinéma maintenant. Oh mon Dieu, je me souviens. Pourquoi me montres-tu ça plafond ?

J’étais dans une classe remplie d’adolescents et adolescentes. Beaucoup plus jeunes que moi. Je voulais tous les tuer. Tranquillement… Le plafond me fait entendre les cris et les pleurs. Mmmm… c’était si bon ! J’aime le sang, j’aime terrifier les gens. Je m’aime ! C’est si puissant de pouvoir blesser quelqu’un.

Plafond rouge sang. Si beau, si merveilleux !

Mais maintenant tout est noir. Noir comme mon coma, noir comme la maudite policière qui m’a tiré dessus par trois fois alors que je commencais à m’amuser avec ma 36e victime.

Rouge encore. Le plafond n’a pas le même rouge par contre. C’est celui de la frustration. Étant trop fou pour aller en prison, ils me ligotent depuis dans un hôpital psychiatrique.

Je suis paralysé maintenant. Je ne suis capable que de crier et crier et crier. Je ne suis pas capable de bouger, seulement regarder ce maudit plafond. Il est maintenant si blanc… si calme. Ils me donnent trop de drogues, je suis l’homme le plus gentil du monde et ça ne me ressemble pas, ce n’est pas moi ni mon choix.


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