Bon ça fait longtemps que je me promets d’écrire un bon texte sur mon voyage à Cuba, alors le voici, divisé en différentes sections. Je risque de me répéter à certains endroits, mais je crois que ça fera bien le tour.
Partie 1 : Magasiner son voyage
Partie 2 : L’hôtel
Partie 3 : La température
Partie 4 : Les activités extérieures à l’hôtel
Partie 5 : Voyager seul
Partie 6 : Conseils en vrac
PARTIE 1: Magasiner son voyage
Je suis allé passer une semaine à l’hôtel Barcelo Solymar de Varadero du 2 au 9 octobre 2005. Je suis parti seul, donc la première chose à faire, c’est de se donner un bon coup de pied au cul. Partir seul en voyage peut paraître plate, mais pourtant, on a tendance à oublier qu’être seul avec soi-même, ça fait du bien parfois, qui plus est qu’on a pas besoin de faire des sacrifices ou des compromis dans le voyage, car on fait ce qu’on veut… si on a le courage de le faire.
Pour mon premier voyage, même si au départ je regardais pour l’Europe ou la Tunisie, j’ai décidé finalement d’aller à Cuba, car là-bas, on prend du soleil, on profite de la place, on relaxe, tandis que pour un premier voyage seul, être sur la go un peu partout dans différentes villes européennes et voyager parmi ses valises, ça ne me tentait pas trop.
Une fois Cuba choisi, évidemment qu’il faut choisir entre l’agence de voyages, la durée (1 ou 2 semaines), l’hôtel. Pour ma part, je suis allé à l’agence de voyages du CAA, car j’en avais des commentaires positifs, et moi-même, lorsque je fais affaire avec leur bureau à Place de la Cité à Sainte-Foy, je suis toujours bien servi.
En ce qui a trait à la durée du voyage, j’ai choisi une semaine, et bien franchement, je crois que c’est la meilleure option, ou bien faites plus d’un voyage dans le Sud par année si vous trouvez ça court. Personnellement, après une semaine, on est complètement ressourcé, et on commence à s’ennuyer de la nourriture de notre pays.
C’est plutôt dans le choix de l’hôtel que ça m’a pris plus de temps à me brancher. Il y a différentes options, à savoir si on prend un 3,4 ou 5 étoiles (en sachant très bien qu’un 5 étoiles cubain correspond à un 3½ ou 4 étoiles canadien), si on prend le tout inclus, si on veut être proche de Varadero, au cœur de Varadero, ou éloigné de tout sur la péninsule, etc. Il y a aussi des questionnements qu’on peut avoir à propos du type de monde en vacances (des retraités, des couples, des familles, des vieux, des jeunes ?!?) ou encore de la satisfaction de ceux qui y sont allés. Pour ça, j’ai trouvé fort pratique le site web TripAdvisor.com. Il est en anglais, mais si vous avez l’âme voyageur, je ne crois pas que ça va vous déranger. Le site est d’autant plus pratique qu’en faisant des recherches sur les hôtels cubains, il ne semblait pas y avoir de site internet officiel de l’hôtel. Sur TripAdvisor, les gens donnent des notes sur la nourriture, le service, etc., et certains mettent également des photos de voyage, donc on peut avoir une petite idée de la place. Évidemment, c’est rendu sur place que l’on constate les bons et les moins bon côtés.
PARTIE 2: L’hôtel
Sur TripAdvisor.com, on peut avoir droit à toutes sortes de commentaires et critiques sur les hôtels de partout dans le monde. A propos du Barcelo Solymar de Varadero, un 4 étoiles, je ne savais plus trop à quoi m’attendre parce que certaines critiques étaient très bonnes et d’autres non. J’ai fini par choisir cet endroit, car un collègue de travail y avait passé deux semaines l’an dernier et avait très bien apprécié, en me spécifiant par contre que ce n’était peut-être pas l’hôtel idéal pour le night life. J’ai adoré cet hôtel. Primo, stressé sans doute de partir seul, j’avais barré ma valise sans apporter les clés, et directement en arrivant, le concierge est allé chercher des pinces pour briser mon cadenas. Un stress de moins. Le Solymar a un hôtel, et également quelques bungalows d’éparpillés sur le terrain. En fait, c’est très grand, car il y a l’hôtel, les bungalows, trois restaurants, quelques boutiques, un gym, deux piscines creusées extérieures, deux spas, un court de tennis, et évidemment, la plage. On y accède en moins de deux, le sable est fin, sauf lorsque la marée ramène quelques cohconneries, il y a beaucoup de palmiers pour qu’on puisse se coucher sous le soleil, et généralement, du moins quand j’y suis allé, il y a beaucoup de monde, donc du dynamisme, mais il y a de la place. Les Cubains sont très gentils et très serviables, et si certains m’avaient dit qu’on se sent parfois oppressé de donner un peu de type, pour ma part je n’ai pas sentir cela, et j’en donnais quand je voulais bien.
Côté nourriture, je vous avouerai que je n’ai pas mangé beaucoup là-bas. La nourriture était quand même bien, il y a du choix, mais ça goûte vraiment pas pareil, peut-être parce que les fruits sont encore plus frais, peut-être parce que la nourriture était parfois une pâle copie de la nourriture nord-américaine. Enfin… je me suis concentré que sur quelques plats, et mon appétit coupait plutôt vite. Côté breuvages, eh bien là, avec alcool à volonté, il y a de quoi pratiquer et essayer un peu de tout. Évidemment, les premiers breuvages peuvent paraître un peu plus raides, parce que dans mon cas je n’ai pas été un grand habitué et un grand adorateur du rhum, mais avec le temps on découvre des cocktails qu’on aime bien, comme le Cuba Libre ou le Daiquiri Mulata dans mon cas.
Côté propreté, j’avais demandé un bungalow et si possible un deuxième étage. Malheureusement, j’ai eu une place à un premier étage. Pourquoi demander le deuxième étage ? Tout simplement que puisque la porte de la chambre donne accès immédiatement à l’extérieur, tu n’as pas envie que des fourmis ou autres petits insectes viennent s’incruster dans ta chambre. Dans mon cas, malheureusement c’est arrivé. J’avais des micro fourmis, donc le lendemain de ma première nuit, j’ai demandé du “push push” à la réception, et quand je suis revenu de la plage, une bouteille m’attendait. Je me suis donc fait plaisir et je l’ai eu pour une journée. Par la suite, j’ai eu la paix, si ce n’est que encore un peu quelques fourmis, mais un nombre qui se compte sur les deux doigts de la main. La chambre était toujours propre, les lits ne sont pas des plus confortables, mais là, on est quand même à Cuba ! Si vous voulez faire plaisir à la femme de chambre, et également vous assurer un excellent service, laissez-lui des petits cadeaux sur l’oreiller au matin. De la gomme, du shampooing, un toutou, des billets, une casquette, peu importe. Il ne faut pas oublier qu’à Cuba les gens sont pauvres et vivent de peu de choses, alors si on a la chance de leur faire quelques petits cadeaux qui sont si peu pour nous et beaucoup pour eux, alors faisons-leur plaisir.
PARTIE 3: La température
Quelle est la température à Cuba au début d’octobre ? Excellente ! Bon, il y a toujours la peur des ouragans, mais dans mon cas je crois qu’il y en a eu un deux semaines avant et deux ou trois semaines après. J’ai pris une excellente semaine, car il y avait beaucoup de monde pour du hors-saison. C’est toujours plaisant qu’il y ait des vacanciers, que ce soit pour le social, le dynamisme, les activités, etc. Chose qu’on se rend compte assez rapidement : le soleil tappe ! J’ai joué au volley-ball deux parties et ensuite il fallait que j’aille me saucer dans l’eau tellement la peau se met à chauffer. Il faut évidemment bien se protéger et se crémer souvent, et c’est également une bonne idée de s’apporter une lotion après-soleil à l’aloès, que tu t’étends sur la peau à la fin d’une bonne journée au soleil.
Pour ma part, j’ai bronzé, mais je ne suis pas revenu tout brun. J’ai jamais pris du soleil (ou si peu) directement sous celui-ci, lorsque j’étais à la plage et que je ne faisais pas d’activités ou que je n’étais pas dans l’eau, j’étais étendu sous mon parasol à lire ou à écouter de la musique, ou tout simplement à contempler le paysage. Au fait, si certains se demandaient si c’était sécuritaire que de laisser ses choses sur sa chaise et d’aller se baigner sans que personne surveille, eh bien la réponse est oui, c’est sécuritaire. Je ne me suis pas fait voler, et il y en a plusieurs qui ont même le “guts” de tout laisser sous leur parasol, partir une ou deux heures, et revenir ensuite. Disons que ceux-ci réservent leur place, et on le sait quand l’endroit est réservé de par la serviette qu’il y a sur la chaise.
Durant ma semaine, il a plu un peu, mais c’était toujours un court moment durant la journée. J’ai par contre vu directement à ma première journée, en arrivant à l’aéroport de Varadero, ce que c’est une bonne pluie tropicale. Ça tombe dru et sec pendant quelques minutes, et ensuite c’est fini. Il n’y a que le dernier samedi qui a été un peu plus plate, car le soleil s’est moins pointé, mais mis à part quelques ondées parsemées, il a toujours fait beau et chaud, bref ce dont on s’attend d’un pays comme Cuba !
PARTIE 4: Les activités
Le Barcelo Solymar est un grand hôtel, et si en gang ça peut être le fun, quand tu es seul, c’est sans doute un peu plus désavantageux. Il y a beaucoup d’activités d’offertes, un peu partout sur le site, et parfois il y en a une qui t’intéresses, mais tu ne vois pas le temps passer, et puisque tu n’es pas au bon endroit, à la bonne heure, tu finis par oublier et manquer l’activité. Cependant, j’ai toujours bien aimé jouer au volley-ball. Il y avait tout le temps plusieurs participants et c’était le temps de socialiser un peu. C’est plus facile dans ces moments-là quand tu es seul, car par exemple le soir, lorsque les gens sont en couple ou en gang au bar, ce n’est pas nécessairement évident de s’approcher et dire “Hey salut je suis Québécois, comment ça va ?”. Bref, c’est en faisant des activités, très bien organisées par les animateurs du Barcelo Solymar soit dit en passant, qu’on peut rencontrer un peu plus.
Il y a également les activités extérieures à l’hôtel. Si vous voulez aller faire du catamaran, nager avec les dauphins, jouer au golf, aller dans les bars de la ville, sauter en parachute, aller à la Havane, visiter un lieu où l’on fabrique le rhum, etc., il n’y a pas le choix qui manque, généralement les activités sont offertes à peu près tous les jours, mais il faut payer ! Pour ma part, j’ai fait le catamaran et un avant-midi en moto marine, c’était bien amusant, et là encore, ça permet de rencontrer d’autre monde qui vient des autres hôtels de la pointe. Le voyage en catamaran est une très belle journée, car tu fais du bateau, tu prends du soleil, tu fais de l’apnée, t’as 5 minutes avec des dauphins bien sympathiques, et tu finis ça sur une île vierge, on se croirait dans la télésérie Lost. Bref, pour se déconnecter totalement, c’est une très bonne option. Aller à La Havane est sans doute également une bonne idée, que je n’ai pas fait, préférant mettre mon argent ailleurs, et également parce que certains m’ont dit qu’ils ont trouvé ça décevant, ou bien que c’est tannant d’avoir beaucoup de mendiants.
Le Barcelo est à 5 minutes du centre-ville de Varadero, très sécuritaire et bien agréable d’aller y faire un petit tour à pied. C’est spécial de voir un mélange de vieilles bâtisses avec des plus récentes, et surtout de voir la simplicité dans laquelle les gens vivent. Et dire que Varadero est une des villes les plus riches de la place !
PARTIE 5: Voyager seul
Quand on voyage seul, on peut faire ce qu’on veut, si on a le “guts” de le faire. Quand on voyage seul, on finira toujours par rencontrer du monde, c’est juste qu’on ne sait pas quand. Dans mon cas, les premières journées ont été plutôt relax. J’ai fait le tour de l’hôtel et de son terrain pour me rendre compte que le seul bar intéressant où il y avait entre autres deux tables de billard était dans un racoin perdu, donc personne ne se tenait là. Ça aurait été un bon endroit pour socialiser s’il y avait eu plus de personnes, mais ce ne fut pas le cas. Les deux autres bars ouverts sont achalandés, mais comme je disais, c’est pas trop le temps d’approcher un groupe ou un couple et se mettre à faire la conversation. La conversation, tu la fais lors d’activités, et peut-être que finalement tu rencontreras des gens avec qui tu vas te mettre à te tenir avec. Dans mon cas, ça a été plus vers la fin du voyage. Au début, je lisais au lobby dans mes soirées, j’allais au spectacle de soirée, et puis c’est ça, j’étais seul avec moi-même. C’est pas plate, c’est ressourcant, mais ça peut finir par devenir plate, quoique en même temps faut se dire qu’on est chanceux d’avoir la chance d’être à Cuba, d’être en vacances, de prendre son temps et relaxer, de prendre ça off. Mes rencontres, sont arrivées par pur accident, sans que je cherche à en avoir, j’ai joué au volley-ball un vendredi après-midi avec des Français et des Serbes et pouf! j’ai passé mes dernières journées de mon voyage avec eux.
Il faut pas avoir peur de partir seul, car sans ça on se prive de bien belles choses. C’est certain, que c’est très différent que de voyager en groupe, mais justement, c’est différent, c’est pas pareil, c’est un autre type d’aventure. Il faut se dégêner un peu plus, c’est certain, mais si vous étiez en groupe, peut-être que justement vous ne prendriez même pas le temps de parler aux autres et de vous mettre à placoter avec des gens de toutes sortes de nationalités, qu’ils soient Russes, Français, Serbes, Italiens ou Allemands.
PARTIE 6: Conseils en vrac
En vrac, voici quelques conseils :
- Amenez-vous au moins deux bouteilles de lotion solaire
- Amenez-vous également de la lotion après-soleil, pour rafraîchir votre peau qui a chauffé une journée durant au soleil.
- Amenez-vous des pillules de yougourt, du Limodium et des anti-acides au cas où votre estomac n’aime pas trop la nourriture cubaine. C’est toujours mieux que la tourista ! C’est bon également de se boucher au Limodium si vous partez en bateau pour une journée ou bien à la Havane, question de ne pas avoir à faire un numéro 2 dans un coin quelconque sombre et insalubre.
- Apportez des petits cadeaux pour la femme de ménage, que vous laisserez sur l’oreiller chaque matin. Achetez des trucs au Dollorama, comme une poupée, des billes, du shampooing, peu importe. C’est si peu pour nous, et beaucoup pour eux, et en plus, ça vous assure un bon service.
- Les Cubains sont généralement très gentils, si certains vous tournent autour pour vous vendre des cigares ou des trucs, dites non une seule fois et ils vont vous ficher la paix.
- Toujours très pratique de connaître quelques mots en espagnol, ne serait-ce que la base, les Cubains aiment bien que les touristes s’appliquent un peu à parler leur langue.
- S’il y a une activité payante à faire, faites le catamaran !
- N’ayez pas peur de participer aux activités. Tout le monde est là pour s’amuser et décompresser après tout ! Vous ferez peut-être même des rencontres.
Je crois que ça fait pas mal le tour sur mon voyage à Cuba. J’espère que ça pourra en aider, ou bien en inciter à aller faire un tour sur cette magnifique île. Si jamais vous avez des questions, opinions ou commentaires, n’hésitez pas à me laisser un mot, ou bien à m’écrire à effbee a hardgamers point com.
