J’adore les histoires qui sont bien ficelées, j’adore la création lorsqu’elle n’est pas contrainte. C’est pourquoi que j’aime des séries télévisées comme 24, Desperate Housewifes, où l’innatendu apparaît au détour, ou bien les Simpson avec leurs satires qui sont toujours croustillantes, même après 16 ans. J’adore également les films dans lesquels je suis capable de m’intégrer dans l’histoire, m’y sentir comme j’y étais. Finalement, j’aime les jeux vidéo, même si pour certains c’est encore vu comme une occupation de loosers, de ceux qui ne font jamais rien, ou bien exclusifs aux enfants. C’est tellement tout le contraire… D’ailleurs, ce n’est pas pour rien que les jeux les plus vendus défoncent en dedans de quelques jours les box-offices hebdomadaires des sorties au cinéma. Enfin… les jeux vidéo peuvent tellement avoir des scénario si bien ficelés, et en plus, c’est une histoire dont vous êtes le héros, c’est-à-dire que même si vous êtes guidé pour les grandes lignes, votre personnage interagit comme bon vous l’entendez.

Ceci dit, le revers de la médaille est l’horreur qui me fait monter le sang à la tête et me fait bouillir lorsqu’on tente de limiter la création, la contraindre, ou tout simplement l’effacer de notre champ de vision. Que ce soit des suites bidon et sans âme d’un film ou d’un jeu vidéo, basé sur un succès, ou bien des chaînes de télévision qui font faire dix mille conneries à des gros monsieurs obèses ou des films siliconées, car les reality shows sont peu dispendieux à produire, que ce soit la convergence des médias comme Quebecor, ou bien des compagnies comme Electronic Arts, qui achète tout présentement, afin de rester les premiers.

Quand je dis ça vulgairement, on peut comprendre Electronic Arts, car dans une société capitaliste comme la nôtre, nos coffres doivent être à flot si possible afin de bien combattre avec les autres entreprises. Dans l’univers du jeu vidéo, il est simple à comprendre que présentement la lutte est féroce, car un jeu prend des années de conception, et au bout du compte, peut-être qu’on ne rentrera pas dans notre argent. EA, ce sont eux derrière les jeux de hockey que les consommateurs achètent à chaque année. Ils ont d’excellents jeux de sport de qualité, ils ont des séries comme The Sims, Harry Potter, James Bond, bref, ils sont numéro un. Comme je disais, il y a rien de mal à vouloir conserver la tête, mais ça m’horripile et me donne un vrai haut le coeur lorsque je vois que c’est de manière tout à fait déloyale.

Résumé de la situation : EA fait d’excellents jeux de sport, mais depuis quelques années, ils se font damer le pion petit à petit par un concurrent, Sega, qui fait entre autres d’excellents jeux de sport. Sans jamais accoter EA, on voit que Sega amène une dimension nouvelle, une concurrence saine, et un choix au consommateur, puisqu’entre autres ils développent et créent de nouveaux styles, nouveaux mini-jeux dans leurs séries de hockey, football, etc. Des options différentes et nouvelles qu’EA, en plus de dix ans, n’ont jamais pensé incorporer. Bref, Sega “challengeait” EA. Ceci dit, EA a décidé d’acheter pour plusieurs millions de dollars, les droits exclusifs sur la NFL. Donc, il n’y a plus aucune compagnie, outre EA, qui peut faire un jeu de football portant le nom NFL, les joueurs de la NFL, les arénas de la NFL, le nom des équipes de la NFL. Ajoutez à cela que pour couper encore plus l’herbe sous le pied d’EA, ils ont acheté les droits sur la AFL, une ligue d’hiver de football (AFL pour Arena Football League). Pour être encore plus salaud, EA vient tout juste d’acheter les droits d’ESPN pour les 10 prochaines années. C’est sous cette bannière que tous les jeux de Sega étaient vendus (ESPN NFL Football 2005, ESPN NHL Hockey 2005, etc..). Si ce n’est pas vouloir s’accaparer le monopole et être anti-créatif, dites-moi bien c’est quoi.

Pour les 5 à 10 prochaines années à venir, Electronic Arts pourra se contenter de faire des jeux vidéo de football de merde, sans aucune nouveauté, et ce, sans aucun problème, ils auront personne contre qui compétitionner sainement.