Ceux qui pensent qu’il n’y a jamais eu de traitement de faveur pour un tel ou une telle en politique sont de parfaits incrédules. Cela dit, tant qu’à moi il y a une très large fossé entre faire une faveur à quelqu’un et fermer les yeux sur des pots de vin. On dirait que c’est le festival des enveloppes brunes ces temps-ci. Tous les politiciens disent en avoir vu passer ! Bon, ok, pas tous, mais n’empêche… On parle de Ménard, du maire de Montréal, de Mascouche, de Laval, etc. Le pire c’est que ce qui fait la manchette ces jours-ci sont des choses qui auraient dû faire la manchette il y a 10-15 ans ! Comment voulez-vous que les gens aient confiance aux politiciens lorsque ceux-ci se taisent sur des irrégularités du système tant et aussi longtemps qu’ils ne sentent pas la soupe chaude.
Je me demande toujours pourquoi les Libéraux ne veulent pas d’une commission d’enquête. A mes yeux c’est un suicide politique, car aux prochaines élections, les partis d’opposition vont mettre dans leurs promesses électorales qu’ils vont faire la lumière sur les problèmes de corruption, de collusion, que ce soit le domaine politique ou le domaine de la construction (anyway ils se rejoignent à quelque part).
En fait, la seule porte de sortie pour les Libéraux est ce que le travail des policiers va donner. A voir des commissions inutiles comme celle de Bastarache ou des accommodements raisonnables qui à mes yeux n’a rien donné autre que du blabla et du potinage de perron d’église, je me dis que peut-être que les Libéraux ont raison sur un point ; les enquêtes policières risquent de mieux cibler les coupables qu’une commission publique au vu et au su de tout le monde. A ce moment, si les enquêtes avancent et donnent des résultats, alors les Libéraux pourront mettre ça dans les dents d’Amir, Pauline et Gérard.